Un film documentaire d’Alexis Renou

 

 

RÉSUMÉ

Au fil du temps, les restaurants routiers ferment, les casses de voitures disparaissent sur la route Nationale 20.
On les détruit rarement. Les années passant, ces ruines s’érigent alors en souvenirs. Au milieu de ces vestiges du passé, des hommes et des femmes continuent à travailler et à vivre en bordure de la
Nationale 20. Ils n’ont pas encore cédé, ils y croient toujours…
Les vivants rêvent encore, les morts les accompagnent. De quoi sont fait leurs songes ?

 

RN 20

Des sensations de vide et de trop plein s’entremêlent quand on parcoure la RN20 entre Orléans et Paris. D’abord la Beauce avec ses
champs à perte de vue, ses grands ciels bleus ou ses brouillards opaques. Sa platitude, sa monotonie, ce ciel comme élément majeur du décor, écrasant, sur-présent. Le regard happé vers l’horizon, infini, vers un ailleurs imperceptible et incertain. Une inquiétante étrangeté habite ces grands espaces et une forme de solitude envahit tout homme qui les contemple. Ces paysages nous déstabilisent et nous questionnent sur notre rapport au monde. Ils font naître en nous des images qui nous renvoient à notre propre finitude.

La RN20 est la colonne vertébrale du film, elle est au croisement d’histoires de vies qui se répondent. Elle lie des destins qui rencontrent ou côtoient sa route au fil des années. Du « Je t’aime » tagué sur le mur d’un abribus au restaurant en ruine abandonné,
elle porte en elle une part de leurs histoires, de leurs souvenirs et tel un musée à ciel ouvert, les offre au monde.