Du 24 septembre au 12 octobre 2013

PROJECTIONS – RENCONTRES – CINÉ CONCERT

En partenariat avec La Scène Nationale d’Orléans, le 108, Radio Campus Orléans et le Bouillon.

Avec le soutien : Mairie d’Orléans, DRAC Centre et Région Centre.

Entrée : participation libre.

Nous reconnaissons au cinéma expérimental, son incroyable liberté de forme et d’expression, avec laquelle le documentaire entretient de fréquents rapports. Au croisement des pratiques, certains cinéastes d’avant-garde vont s’approprier les films de reportages ou les documentaires afin de les détourner de leurs projets initiaux.

MARDI 24 SEPTEMBRE 20H

Théâtre d’Orléans (salle Vitez)

Carte blanche à La Mariée Désirante – Présentation Grégoire Quénault

La Mariée Désirante a proposé pendant une dizaine d’années une programmation mensuelle de films expérimentaux et d’avant-garde sur Orléans en partenariat avec la Scène Nationale d’Orléans. Pour cette soirée carte blanche, leur choix s’est tourné vers le cinéma de Pat O’Neill. Depuis les années 1960, Pat O’Neill, cinéaste et artiste indépendant de Los Angeles, a réalisé une vingtaine de films aux formes luxuriantes et troublantes, courts et longs métrages, de l’argentique au numérique, primés dans les plus grands festivals tels Ann Arbor et Sundance. On lui doit les effets spéciaux de première trilogie de La Guerre des Etoiles et a reçu le prix Maya Deren pour son oeuvre en 1993.

Water and Power (1979-1989, 35 mm, 55 min.)

Pat O’Neill dresse le portrait d’une ville emprisonnée entre désert et océan, et qui semble devoir sa topographie à la simple mais vitale gestion de l’eau.

Distribution : Cinédoc Paris Film Coop

Trouble In The Image (1996, 35 mm, 38 min.)

Pour ce film de found footage (film réalisé en montant des pellicules trouvées déjà  impressionnées), Pat O’Neill retravaille et recontextualise des fragments d’images et d’émission de télé pour créer une oeuvre originale.

Distribution : Cinédoc Paris Film Coop

VENDREDI 27 SEPTEMBRE 20H30

Apéraudio de Radio Campus Orléans et les 10 ans du 108

Ciné-concert Fantomas V2.0 de Shoà Extrasystole & Arnold Boudin (vidéo en plein air, 65 min.)

Un siècle après, l’ombre de Fantomas revient. Elle planait déjà  au début du cinéma, muette et assassine. Elle était née en feuilleton par écrit et, semaine après semaine, mois après mois, a touché la France entière. Des décennies après les cinq épisodes filmés de Louis Feuillade, divers avatars ont fait perdurer son aura jusqu’à maintenant. Extrasystole s’est emparé de cet ensemble d’histoires pour en recomposer une seule, inédite, à  la dynamique accentuée. Accélération du rythme, mise en exergue de scènes emblématiques, de décors ouvragés, de prises de vues remarquables, le montage effectué par le vidéaste Arnold Boudin coordonne en un peu plus d’une heure les rebondissements du célèbre roi des voleurs.

Ce concert sera la première version alternative du ciné-concert, un live interactif entre sons et images, ainsi que des propositions d’interactivités avec le public.

© Node

MARDI 1ER OCTOBRE 20H

Théâtre d’Orléans (salle Vitez)

Autrement, la Molussie de Nicolas Rey. En présence du réalisateur.

(2012, 16 mm, 101 min.)

« J’ai voulu faire un film à partir d’un roman que je n’avais pas lu. Plus précisément, que je ne pouvais pas lire, puisqu’écrit dans une langue qui m’est étrangère – et jamais traduit. Étrange idée, me direz-vous. C’est une question de confiance. D’intuition, un peu, mais surtout de confiance.» Nicolas Rey

Un film en neuf chapitres présentés dans un ordre aléatoire, basés sur des fragments de « La Catacombe de Molussie », roman allemand écrit entre 1932 et 1936 par Günther Anders. des prisonniers d’une geôle d’un état fasciste imaginaire, la Molussie, se transmettent des histoires à propos du dehors, comme autant de fables à  portée philosophique.

© Nicolas Rey « Autrement, la Molussie »

VENDREDI 4 OCTOBRE 20H

Free Radicals, une histoire du cinéma expérimental de Pip Chodorov.

(2011, vidéo, 82 min.)

Parce qu’il baigne dans le monde des images depuis son enfance (les années 1960 à New York), Pip Chodorov, cinéaste et musicien, livre une histoire du cinéma expérimental toute personnelle, amoureuse et passionnée. A travers des films de famille, des films d’artistes, dont les siens, de courts entretiens avec des cinéastes, Chodorov compose une vaste fresque et nous présente « ses amis ».

Distribution NIZ

MARDI 8 OCTOBRE 20H

Le Bouillon

Step across the border de Nicolas Humber et Werner Penzel.

(1990, vidéo, 123 min.)

« Step across the border » est un film documentaire germano-suisse consacré au musicien anglais Fred Frith. De 1988 à 1990, les réalisateurs ont suivi Fred Frith de répétitions en concerts, d’interviews en moments de solitude, des Etats-Unis en Europe, en passant par le Japon. Au gré de ces voyages et de ces concerts, Fred Frith rencontre d’autres musiciens, parmi lesquels : René Lussier, Iva Bittova, Tom Cora, Tim Hodgkinson, Bob Ostertag et John Zorn. Tourné en noir et blanc sur pellicule 16 mm, le film cherche à épouser la forme improvisée de la musique de Fred Frith. Le film est d’ailleurs décrit par ses réalisateurs comme a ninety minutes celluloid improvisation : quatre-vingt-dix minutes d’improvisation sur celluloid.

© Nicolas Humbert, Werner Penzel et CineNomad

SAMEDI 12 OCTOBRE

Séance 1 : 16h au 108

Séance 2 : 20h à la Maison des Arts et de la Musique

Carte blanche au collectif « Dérives autour du cinéma ». En présence de deux membres du collectif.

Dérives est projet éditorial de revue DVD, et de projections, pour soutenir la diffusion d’objets cinématographiques difficiles à découvrir dans les circuits commerciaux. Dérives édite le troisième numéro, autour de Stephen Dwoskin, cinéaste américain résidant à Londres, décédé en 2012. Atteint par la poliomyélite à l’âge de neuf ans, Dwoskin s’est enraciné dans sa maison de Beechdale Road, entre ses objets, ses tableaux et sa table de montage. Son travail pose des questions liées au désir et à la sexualité, à la douleur, au rapport du corps et du politique. Que faisons-nous de nos libertés ? Qu’est-ce que l’incarnation ? Qu’est-ce que l’amour ?

>16h au 108

Trixi (1969, 16 mm, 30 min.)

« Ce film, tourné durant une séance unique de huit heures, met en oeuvre de manière extrêmement violente, une sorte de passation de pouvoir entre filmeur et spectateur » Aline Horisberger

Dirty (1971, 16 mm, 12 min.)

Deux femmes à moitié nues dans un lit entament un jeu érotique. Le grain de l’image et les ruptures de continuité dans l’action confèrent au film la qualité d’un souvenir fortement chargé en érotisme.

© avec l’aimable autorisation de LUX, Londres tv

>20h à la Maison des Arts et de la Musique

Outside In (1981, 16 mm, 100 min.)

« Dwoskin filme son environnement quotidien et propose un journal filmé. Il ne montre pas son corps handicapé puisqu’il joue avec en permanence. » Charles Tesson

© avec l’aimable autorisation de LUX, Londres tv