Un film documentaire de Paul Rapinat
74 minutes | HD | DV | super 8 | France | octobre 2020 | En coproduction avec TV7
Synopsis
« La Dame de Biarritz » est un film-enquête sur un personnage ayant laissé une forte empreinte dans une famille. Provinciale, mère-célibataire, Charlotte Bartley connut une ascension rapide comme demi-mondaine dans les années 1910 à Paris, et posa comme modèle en 1912 pour le peintre mondain Giovanni Boldini. Le réalisateur part sur les traces de cette aïeule flamboyante pour dessiner peu à peu un portrait distancié de cette femme émancipée et ambivalente de la Belle Epoque. Pour y parvenir, il fait parler des archives et recueille des témoignages et des avis d’experts.
Le mot du réalisateur
Les demi-mondaines, reines du Paris 1900, ont disparu avec le premier conflit mondial. Elles ont laissé derrière elles des légendes, un parfum de scandale, mais ont aussi contribué à leur manière à l’émancipation des femmes dans une société patriarcale, en pleine mutation sociologique et industrielle, à l’aube du 20ème siècle. Je pars d’un questionnement sur la complexité et l’ambivalence de ces femmes, si souvent le jouet des hommes mais qui s’autorisaient aussi à faire le choix du célibat, plutôt qu’à consentir à un mariage sans véritable amour.
Mon aïeule, Charlotte Bartley fut l’une des dernières demi-mondaines à la fin de la Belle Époque et construisit sa propre légende. Nous l’appelions maman Lalo. Enfant naturelle sans patronyme, elle naquit le 24 janvier 1881 sous le nom de Jeanne Charlotte. Quand en 1912, le peintre italien Giovanni Boldini l’immortalisa dans un magnifique portrait, elle devint « La Dame de Biarritz ».
Qui était-elle ? Bien que le récit de sa vie aventureuse et romanesque ait bercé mes années d’enfance, Charlotte me reste en grande partie inconnue. Dans ce film, j’interroge de nombreuses images, des archives, des témoins, des experts, parfois contradictoires, et je cherche à faire son portrait sans masquer les zones de silence et d’incertitude qui sont la marque de son destin.
Je réalise le portrait sensible d’une femme guidée par l’ambition de construire quelque chose d’unique, capable de prendre des risques, ayant la folie des grandeurs, aussi généreuse qu’endettée ; d’une femme attachante, en quête d’amour et de fortune, de reconnaissance et de respectabilité, mais que son passé de demi-mondaine condamne au célibat et à l’isolement.
À travers l’histoire de Charlotte, je souhaite donner à toutes ces femmes connues ou inconnues un autre visage que celui, réducteur, de courtisane de haut vol.
1er janvier 1958 – le soir 11h
« Il y a dans un cahier noir laissé dans un classeur à Anglet toute mon enfance, ma naissance que je devrais joindre à ce commencement. J’ai oublié à quel moment je me suis arrêtée. Ce soir, je pense à ce départ pour Paris, décidé à Biarritz, et effectué le 13 mai 1907, à Bordeaux. Mon arrivée au Palace Hôtel aux Champs Elysées, qui depuis est devenu une banque.»
A propos de l’auteur
Né en 1965 à Alençon, Paul Rapinat vit à Orléans.
Formé initialement à la communication, Paul Rapinat est écrivain public, spécialisé dans la rédaction et l’édition d’autobiographies. Il est aussi chansonnier et poète, à ses heures.
En 2002, il participe à un atelier vidéo au sein de l’association parisienne ACERMA et réalise un premier court-métrage de 22’ intitulé « La Petite Faye de mon père » qui aborde la relation père-fils. Ce film a été sélectionné au festival des écrans documentaires d’Arcueil et a été projeté dans le milieu associatif et hospitalier.
En arrivant à Orléans en 2011, il rencontre l’association Cent Soleils et propose un projet de film documentaire sur son aïeule Charlotte Bartley.
En 2012, il réalise un second film documentaire pour ATTAC45 avec le soutien de l’association Cent soleils à Orléans, à la demande d’un collectif associatif du Loiret. Ce film, « L’insolence du jasmin en hiver », a été tourné à Tunis pendant le Forum Social Mondial. Il donne la parole à des femmes tunisiennes qui témoignent de leur combat pour leurs droits suite au « printemps arabe ». Ce film a été projeté au cinéma des Carmes à Orléans pendant le festival « Printemps et cinémas du Maghreb » organisé par l’association Diwan et dans le milieu associatif.
Sélections en festival :
La Dame de Biarritz a été sélectionné dans plusieurs festivals :
- La neuvième édition du Waterloo Historical Film Festival, du 14 au 17 octobre 2021.
Les différentes projections :
Le film a également été diffusé à plusieurs occasions :
- Première diffusion télévisuelle le 2 mai sur TV7 Bordeaux.
- Avant-première au Cinéma Les Carmes le 5 octobre 2021.
- Projection à la SCAM à Paris le 24 novembre 2021 et en streaming simultané sur leur site internet.
- Projection au Onzième Lieu à Paris le 3 décembre 2021.