Alain Tanner a fait ses premiers pas dans le cinéma en réalisant des films documentaires. Un séjour de deux ans en Angleterre l’ayant mis sur les pas du « free cinema », c’est à Londres qu’il réalise en 1957, avec Claude Goretta, un court-métrage sur les divertissements du samedi soir à Picadilly Circus : « Nice Time ».

Trente ans plus tard, après une œuvre de fiction novatrice qui fait de lui le chef de file du cinéma suisse, Alain Tanner renoue avec le documentaire en revenant dans le port de Gênes, où à 17 ans, il s’était embarqué pour un voyage autour du monde. Il y ouvre une page méconnue de l’histoire ouvrière de l’Italie : celle de la « compagnie unique des travailleurs du port de Gênes », fondée au sortir de la guerre par des résistants antifascistes.

MARDI 27 MAI 2014 à 19h30 > CINEMA LES CARMES

NICE TIME de Alain Tanner et Claude Goretta (1957, 17 min)

Regard sur Picadilly Circus, un samedi soir dans les années 50.

LES HOMMES DU PORT de Alain Tanner (1994, 64 min)

Je reviens à Gênes pour la première fois quarante ans plus tard. Le port et la ville n’ont pas beaucoup changé d’aspect. Mais ce qui s’y passe est complètement différent. Le port se meurt. À Gênes, le contexte économique, social et politique est explosif. Mais on sent aussi que les choses bougent et que le pays est à la veille de réelles transformations.

Projection au  Cinéma Les Carmes à Orléans.