Yann Le Masson a disparu discrètement en janvier 2012. Marinier, cadreur et auteur d’une œuvre rare – cinq films, tous intimement liés à son cheminement personnel et ses engagements – Yann Le Masson est ici présenté à travers son « chef d’œuvre », Kashima Paradise (radiographie du capitalisme nippon) projeté le 16 janvier 2014, et un film moins connu mais d’une surprenante actualité, réalisé avec les femmes du MLAC en 1977 : Regarde elle a les yeux grands ouverts projeté le 6 février 2014.
JEUDI 16 JANVIER – 19H30 > CINÉMA LES CARMES
En présence de Tangui Perron, historien du cinéma.
KASHIMA PARADISE de Yann Le Masson et Bénie Deswarte (1973, 106 min.) La violence spectaculaire des scènes finales, mettant aux prises à Narita, forces de l’ordre et paysans opposés à la construction d’un aéroport, valut à Yann Le Masson d’être comparé aux plus grands maîtres du septième art : Eisenstein, Fellini, Kurosawa.
J’AI HUIT ANS de Yann Le Masson et Olga Baïdar-Poliakoff (1961, 8 min.) À partir de leurs dessins, des enfants algériens parlent de leur expérience de la guerre. Projeté clandestinement, saisi 17 fois et censuré pendant 12 ans, un film majeur sur la guerre d’Algérie.
JEUDI 6 FÉVRIER – 19H30 > CINÉMA LES CARMES
En partenariat avec le Planning Familial du Loiret .
REGARDE ELLE A LES YEUX GRAND OUVERTS de Yann Le Masson
(1980, 77 min.)
Auprès de femmes du MLAC, militantes du droit à l’avortement, Yann Le Masson réalise paradoxalement un des plus beaux films jamais tournés sur l’émotion de la naissance.